Prison réelle pour Vol sur Monde virtuel
09 décembre 2007
Trouvé sur le Blog de Vincent.
Des larmes, des cris, des pleurs. Des enfants désemparés parce que tous leurs objets favoris ont disparu de leur chambre. Un butin évalué de 4.000 à 10.000 euros dérobés. Cinq adolescents arrêtés aux Pays-Bas...
Le fait divers par excellence. Sauf que la chambre et le larcin sont virtuels. Alors que la police, les cambrioleurs et les barreaux de la prison où ils sont bouclés, eux, sont bien réels.
Les victimes sont en effet de jeunes internautes connus sous leurs pseudos.
Les chambres sont celles d'un hôtel situé sur un site Internet. Les objets dérobés n'existent que sur la Toile.
Mais la police amstellodamoise a bel et bien mis sous les verrous cinq adolescents pour un vol virtuel d'objets virtuels. Une première dans les annales juridiques bataves qui pourrait faire jurisprudence. « Les parents doivent savoir que les choses peuvent tourner mal pour leurs enfants sur Internet. Il faut aussi lancer un avertissement et faire comprendre que la police prend ces choses au sérieux », a expliqué sur un ton résolu Manon den Dunnen, chef du service des expertises informatiques de la police d'Amsterdam.
A priori, le jeu était pourtant innocent. Un demi-million d'enfants néerlandais s'y adonnent chaque mois, tout comme 6 millions d'utilisateurs dans 29 pays. Sur le site habbo.nl, des enfants jouaient aux clients d'un hôtel. Ils entraient en possession d'une chambre à l'aide d'un code secret. Puis ils la décoraient virtuellement avec des objets achetés sur le site même. Pour cela, ils devaient alimenter un porte-monnaie virtuel de crédits coûtant 0,15 euro pièce. Une opération sonnante et trébuchante payable au moyen d'une carte de crédit, d'un compte bancaire ou via des SMS. L'exploitant du site fait ainsi 4 millions d'euros de chiffre d'affaires par mois.Avec un tel business en jeu, rien d'étonnant que les dirigeants de habbo.nl aient immédiatement alerté la police quand ses clients en herbe ont découvert le pillage. L'enquête a révélé que les objets avaient été virtuellement déplacés dans d'autres chambres virtuelles occupées par d'autres clients virtuels indélicats. Qu'à cela ne tienne. Selon la loi néerlandaise, les faits sont punissables. Et les monte-en-l'air vont devoir s'expliquer devant la justice. Article de Didier Burg
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